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Mardi de Lillebonne: Les harkis et les pieds-noirs restés en Algérie
10 avril 2018 - 20h00
FreeConférence de Pierre Daum
On pense en général qu’au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962, tous les pieds-noirs seraient partis en France. Quant aux harkis, ceux qui n’avaient pas pu s’enfuir se seraient fait « massacrer ». A l’issue de plusieurs années d’enquête en Algérie, Pierre Daum révèle que 200 000 Pieds-noirs n’ont pas traversé la Méditerranée en 1962 et que la plupart des harkis sont retournés dans leur village, sans se faire tuer. Des révélations qui bousculent un grand nombre d’idées reçues sur la guerre d’Algérie, et sur ses conséquences.
Pierre Daum est journaliste, collaborateur du Monde diplomatique, et auteur d’enquêtes historiques sur le passé colonial de la France :
– Le dernier tabou : La soixantaine de témoignages que l’auteur a recueillis auprès d’anciens supplétifs, mais aussi d’anciens soldats de l’armée régulière, et d’anciens civils “profrançais” bouleversent plusieurs idées reçues des deux côtés de la Méditerranée, que ce soit sur leur nombre (450 000), les motivations de leur engagement ou leur sort au moment de l’indépendance.
– Ni valise ni cercueil : Après les accords d’Evian des dizaines de milliers de pieds-noirs sont restés vivre en Algérie. C’est vingt à trente ans plus tard seulement, dans le contexte des années de guerre civile, qu’ils se sont rapatriés.
Pierre Daum est allé à la rencontre de ceux qui, au lendemain de l’indépendance, n’ont choisi «ni la valise ni le cercueil».
Par DIWAN en Lorraine en partenariat avec le Forum de l’IRTS de Lorraine, le CD-54 et la MJC Lillebonne.