« Pour une archéologie des signes magiques en Lorraine, une porte ouverte sur l’abîme du temps »
Par Monsieur Jean Marie BLAISING, archéologue

 Archéologie de quelques pratiques de protection magique en Lorraine

Chaque maison paysanne était le centre d’un univers de croyances en des forces bienfaisantes ou nuisibles. Des dispositifs étaient chargés de se concilier les unes et de repousser les autres. Les maisons recèlent de nombreux vestiges visibles ou cachés liés à ces pratiques. Inaperçus et incompris, ces restes  disparaissent généralement dans les gravats. Dans l’état de la recherche, il convient d’éveiller la curiosité des personnes qui interviennent à quelque titre que ce soit dans le bâti ancien. Il convient d’être attentif aux cachettes (cavités, trous de chevilles…) contenant des objets (médailles, crucifix, monnaies…), des restes animaux (chats, os, coquilles…), des souvenirs d’humains (cheveux, ongles, chaussures…), des végétaux séchés, des poudres, objets en métal (lames, aiguilles…), pierres remarquables (silex, galets…), papiers talismaniques, pages de bibles, livres…
Vous pouvez contribuer à cette étude en signalant vos découvertes ou en faisant part de vos souvenirs.

Photo : Pochette en tissus contenant un billet talismanique et des débris végétaux. Cette pochette était dans une niche à plan en losange au revers d’une poutre de cheminée de cuisine à Saint Quirin.